

Don de sang: il faut faire mieux, selon les pouvoirs publics
Peut mieux faire pour le don du sang: l'Etablissement français du sang (EFS) a appelé mercredi à une mobilisation accrue à l'approche des vacances d'été, mais aussi sur la durée face à divers défis, comme les besoins de plasma.
Moins de 4% des Français en âge de donner, entre 18 et 70 ans, donnent leur sang au moins une fois par an, "on peut faire mieux", a déclaré le président de l'EFS, Frédéric Pacoud, lors d'une conférence de presse avant la Journée mondiale des donneurs de sang, le 14 juin.
Les donneurs sont déjà invités à se mobiliser avant la période estivale, "toujours un peu délicate, car une grande majorité de la population part en congés l'été mais la maladie ne connaît pas de pause", a souligné Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production.
L'objectif est de porter les stocks à 100.000-110.000 poches de sang avant l'été pour maintenir le niveau nécessaire, a-t-il précisé.
L'EFS organise ainsi différentes collectes en juin notamment dans des lieux de sport ou de culture, comme le Parc des Princes ou le château de Versailles, mais aussi tout l'été dans des lieux de villégiatures.
Au-delà, l'Etablissement français du sang, né après la crise du sang contaminé et "sorti, grâce au soutien de l'Etat, des difficultés" des dernières années (Covid, finances), doit "relever plusieurs défis", selon son président.
Face aux besoins croissants de ce produit sanguin et à la volonté de réduire la dépendance aux Etats-Unis en la matière, l'un des objectifs est d'"augmenter le nombre de donneurs de plasma de 200.000, une petite montagne à gravir", a-t-il glissé.
Près de 161.000 personnes ont donné leur plasma en 2024 (+14% sur un an), sachant qu'une majorité des dons de plasma proviennent d'un don de sang total, qui permet d'obtenir des globules rouges, des plaquettes et du plasma.
"On est prélevé du sang total, une machine sépare le plasma du reste et on nous réinjecte la fraction non retenue", soit "une heure tous les deux-trois mois" en comptant le repos et la collation, a raconté Pierre Gos, donneur de sang "depuis bientôt 45 ans" pour "participer au bien commun".
L'EFS cherche aussi à attirer plus de jeunes, qui donnent moins qu'auparavant (-57.000 dons chez les 18-25 ans entre 2020 et 2024) et que leurs aînés.
Des nouveaux critères, qui s'appliqueront début septembre, permettront ainsi de donner son sang deux mois après un tatouage ou un piercing, au lieu de quatre mois auparavant, grâce à l'amélioration des techniques de dépistage du virus de l'hépatite C.
Y.Adams--CT