Trump et Maduro prêts à parler alors que les tensions montent au Venezuela
Donald Trump a déclaré lundi qu'il parlerait "à un moment donné" au président vénézuélien Nicolas Maduro, qui s'est dit prêt à échanger "en tête-à-tête" avec son homologue, au moment où le déploiement militaire américain au large du Venezuela fait monter les tensions.
"A un moment donné, je vais lui parler", a déclaré à des journalistes le président américain dans le Bureau ovale, tout en ajoutant que Nicolas Maduro "n'a pas été bon pour les Etats-Unis".
Interrogé pour savoir s'il excluait l'envoi de troupes américaines au Venezuela, Donald Trump a répondu: "Non, je n'exclus pas cette possibilité, je n'exclus rien."
Nicolas Maduro a déclaré dans la foulée être prêt à discuter "en tête-à-tête".
"Aux Etats-Unis, celui qui veut parler avec le Venezuela (on) parlera (avec lui), +face to face+, en tête-à-tête. Sans aucun problème. Ce qu'on ne peut pas permettre (...) c'est que le peuple chrétien du Venezuela soit bombardé et massacré", a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes contre des embarcations qu'ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.
Le déploiement militaire américain dans la région s'est considérablement renforcé avec l'arrivée toute récente du porte-avions Gerald Ford, le plus grand au monde.
"Nous devons simplement nous occuper du Venezuela", a jugé Donald Trump, accusant Caracas d'avoir "déversé des centaines de milliers de personnes issues des prisons dans notre pays".
Caracas accuse de son côté Washington de prendre prétexte du narcotrafic "pour imposer un changement de régime" au Venezuela et s'emparer de son pétrole.
- Manœuvres des Marines -
Le président américain a ajouté qu'il n'aurait "aucun problème" avec d'éventuelles frappes américaines au Mexique pour lutter contre les cartels.
"Il y a de gros problèmes là-bas", a assuré le dirigeant républicain, suggérant de mener des frappes aériennes contre des bateaux suspectés de transporter de la drogue à l'image de ce que fait Washington dans les Caraïbes et le Pacifique.
La Première ministre de Trinité-et-Tobago, fidèle alliée du président Donald Trump, a assuré lundi que Washington "n'avait jamais demandé" à utiliser l'archipel pour lancer des attaques contre le Venezuela alors qu'un contingent de Marines américains effectue des exercices dans ce pays situé à une dizaine de kilomètres des côtes vénézuéliennes.
"Les Etats-Unis n'ont JAMAIS demandé à utiliser notre territoire pour lancer des attaques contre le peuple du Venezuela. Le territoire de Trinité-et-Tobago ne sera PAS utilisé pour lancer des attaques contre le peuple du Venezuela", a écrit Kamla Persad-Bissessar à l'AFP via la messagerie Whatsapp à propos des exercices militaires.
Ces manœuvres ont été qualifiées d'"irresponsables" par le président vénézuélien Nicolas Maduro qui considère comme une "menace" le déploiement américain dans les Caraïbes.
Elles doivent avoir lieu jusqu'à vendredi. Ce sont les deuxièmes en moins d'un mois entre Washington et le petit archipel anglophone.
Les Etats-Unis ont désigné ou s'apprêtent à le faire en parallèle à leur déploiement militaire plusieurs cartels de la drogue dans la région comme étant des "organisations terroristes étrangères", dont le "Cartel des Soleils" au Venezuela.
I.Young--CT