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Travaux SNCF entre Paris et Orléans: le "plus gros chantier de l'année" bat son plein
Travaux SNCF entre Paris et Orléans: le "plus gros chantier de l'année" bat son plein / Photo: JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

Travaux SNCF entre Paris et Orléans: le "plus gros chantier de l'année" bat son plein

Un train-usine, 400 personnes mobilisées et 800 mètres de voies remplacés par jour: "le plus gros chantier de l'année" entre Paris et Orléans, qui entraîne l'interruption totale du trafic ferroviaire en journée jusqu'à fin janvier, est entré dans sa phase principale.

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En ce jour de septembre, comme depuis le début du gros des travaux en août, ils sont plusieurs dizaines d'opérateurs habillés en orange à s'affairer le long d'immenses trains, qui progressent à pas d'homme sur les voies, à une trentaine de kilomètres au nord d'Orléans.

L'opération, qui consiste à rénover entièrement 70 km de voies (rails, ballast et traverses) entre Boisseaux et Les Aubrais, "mobilise des moyens exceptionnels", selon SNCF Réseau, qui conduit les travaux.

Au moyen d'un "train-usine, mesurant jusqu'à 750 mètres de longueur, on mène quatre chantiers différents en même temps", du retrait des anciens rails à la pose des nouveaux, et de tous ces autres "matériels de base", décrit à l'AFP le directeur régional de SNCF Réseau en Centre-Val de Loire, Laurent Quelet.

Avec "400 personnels mobilisés en permanence, nous progressons à un rythme de 800 mètres par jour", poursuit-il à l'avant de cette imposante machine qui vient fixer le tout.

De l'usinage aux soudeurs, tous doivent arrêter chaque jour en fin d'après-midi, pour permettre la reprise du trafic de voyageurs.

- "Période difficile" -

Au total, 110.000 tonnes de ballast et 112.000 traverses doivent être remplacés, "des constituants qui ont besoin d'être renouvelés au bout d'un certain nombre d'années, pour garantir la pérennité et la performance de la ligne", affirme Sébastien Roger, qui s'occupe de la maîtrise d'ouvrage à SNCF Réseau.

Mais les perturbations liées aux travaux sont lourdes, sur une section où circulent en moyenne 140 trains par jour, car le chantier ne pouvait se dérouler de nuit afin de préserver la circulation des trains de fret.

Résultat, pour mener les opérations, les coupures du trafic s'étalent entre 09H30 à 17H30, du lundi au vendredi, jusqu'à janvier, avant une fin de travaux définitive fin mars 2026.

Un plan de transport incluant le renforcement de la fréquence des trains aux heures de circulation a bien été présenté par la région et SNCF Voyageurs, mais sans totalement parvenir à répondre aux inquiétudes des associations d'habitués de la ligne.

"On sait que cette période est difficile pour les voyageurs", concède M. Quelet, mais "ce renouvellement s'opère pour plusieurs décennies et doit éviter tout risque pour la sécurité ou de ralentissement sur cette zone".

SNCF Réseau promet que le "calendrier est tenu" et assure avoir déjà remplacé 16 kilomètres depuis le début de la phase principale des travaux début août.

D'autant plus que ce chantier, situé sur la ligne qui relie Paris à Toulouse via Orléans et Limoges - la désormais célèbre ligne POLT -, se sait particulièrement scruté.

- "Lignes sinistrées" -

Ces dernières années, élus et collectivités ont souvent pointé du doigt une desserte dégradée et mis en avant des travaux "indispensables" et engagés depuis 2018.

Mi-avril, des centaines d'usagers et élus locaux des lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand s'étaient même rendus à la capitale dans deux "trains de la colère" pour demander davantage d'investissements sur ces "lignes sinistrées".

"SNCF Réseau investit énormément sur cet axe-là, qui est structurant", se défend M. Quelet. "Pour avoir des trains plus fiables et à l'heure, il faut d'abord une infrastructure fiable".

Ici, "on est donc en plein dans la rénovation et la modernisation du réseau", ajoute-t-il.

Dans le Loiret, le chantier avait déjà été repoussé deux fois. D'un montant de 133 millions d'euros, il est financé principalement par SNCF Réseau.

B.Johnson--CT